4 janvier 2015

Le tour de l'île

Les îles de Polynésie se répartissent en deux catégories : les îles hautes ou volcaniques et les îles basses ou atolls.  Tahiti appartient à la première; elle est composée de deux parties centrées sur des volcans éteints et reliées par un court bras de terre, l'isthme de Taravao. La plus grande de ces parties, située au nord-ouest, est nommée Tahiti Nui (la Grande Tahiti) tandis que l'autre partie, située au sud-est, est appelée Tahiti Iti (la Petite Tahiti) ou encore la presqu’île de Taiarapu.
Avec 1042 km2 et 183 645 habitants en 2012, Tahiti est à la fois la plus grande et la plus peuplée des îles de la Polynésie française.
Le tour de l'île est en général la première excursion qu'on fait en arrivant. Pas besoin de GPS car, excepté les rues à l'intérieur des localités, il n'existe qu'une seule route de liaison qui fait le tour de l'île. Si vous êtes perdu, continuez tout droit et vous retrouverez à un moment donné le point d'où vous êtes partis !
Notre visite du jour nous conduit tout d'abord un peu après Arue. Au sommet d'une petite côte on s'arrête pour admirer la vue sur la baie de Matavai, là où Cook aborda il y a près de 250 ans. On aperçoit au lointain la ville de Papeete et, sous les nuages, l'île de Moorea.
En redescendant, on s'arrête bien sûr à la pointe Venus où Cook installa son observatoire qui n'existe plus. Un phare y avait été érigé pour signaler l'entrée de la baie aux navigateurs.
La pointe Venus est une plage couverte de sable noir. C'est toujours le cas lorsque le sable d'origine volcanique est apporté par les rivières. Les plages de sable blanc sont dues à l'érosion des récifs coralliens.
L'étape suivante nous conduit au "Trou du souffleur", curiosité géologique où la mer s'engouffre dans une grotte sous-marine. La pression de l'eau provoque une expulsion sonore de l'air par des trous dans la roche ainsi que des jets d'eau.
Pas loin de là, on s'engage dans une petite vallée pour aller aux "trois cascades" où l'eau arrivant des sommets tombe le long de hautes falaises.
Malheureusement on a dû se contenter d'en voir une seule à distance car le chemin qui amène à leur pied est en cours de sécurisation après des chutes récentes de pierres.
A mi-parcours on atteint le village de Taravao sur l'isthme du même nom. C'est un des rares endroit de l'île où les terrains entre la mer et la montagne sont suffisamment étendus pour laisser place à l'agriculture.
Une route étroite nous permet de grimper au belvédère sur les flancs de la Presqu'île. Manque de chance, le temps n'était pas très beau ce jour-là. De toute manière, quelque soit la météo, il est rare de voir les sommets en cours de journée. Dès le milieu de la matinée, la forte évaporation crée des nuages qui s'accumulent sur le relief.
Retour par la côte ouest avec un arrêt à la plage de Papara, un des "spots" connu des surfeurs.
Ce jour-là, la mer était trop calme pour assister à un bon spectacle. En regardant dans l'autre sens, on peut facilement comprendre pourquoi l'île de Tahiti n'est habitée qu'en bord de mer.
Nouvel arrêt à la grotte de Mara'a située au pied d'une colline qui fait face à la route. Elle est occupée par un petit lac qui présente une illusion d'optique. Le plafond de la grotte est en forme d'arche et donne l'impression d'aller en s'abaissant vers l'extrémité de la grotte qui parait très proche, mais le fond de la grotte s'éloigne au fur et à mesure que l'on s'avance.
Trois autres plus petites grottes cachées dans une végétation luxuriante complètent le site.
Le périple (120 km) se termine par un bon bain au coucher du soleil sur la plage de Punaauia avec, en toile de fond l'île de Moorea.

 

1 commentaire: