Les atolls sont les îles les plus vieilles de Polynésie. Elle sont issues de la croissance du récif corallien qui entourait une île volcanique dont le centre s'est enfoncé dans la mer. Par conséquent, le lagon (dépression remplie d'eau entre le récif et l'île) occupe tout l'espace disponible.
Il ne reste plus que la ceinture de corail dont la partie émergée est appelée "motu". L'accès au lagon depuis l'océan, par bateau, n'est possible que si le récif est absent sur une largeur suffisante. On désigne ce chenal par le terme de "passe".
Pour terminer notre séjour en beauté, nous nous sommes accordés trois jours de paradis. Direction l'atoll de Tikehau dans l'Archipel des Tuamotu à une heure de vol de Papeete. Notre hôtel est situé sur le petit motu qu'on aperçoit du hublot en atterrissant à Tuherahera, principal village de l'atoll.
De l'aéroport, on nous conduit au port pour gagner le motu Ninamu en bateau où nous sommes accueillis par Chris et Greta qui ont conçu le projet et tout construit de leurs mains.
La réalisation est magnifique, intégrée à son environnement et respectueuse de l'environnement.
L'électricité est produite par des cellules photovoltaïques, l'eau de pluie est récupérée dans une immense citerne, les déchets organiques sont compostés pour servir de terreau. C'est important car sur un atoll, il n'y a pas de sol mais seulement de la soute de corail. Peu d'espèces végétales survivent; exceptés le cocotier, l'arbre de fer et quelques types de buissons.
Grâce à l'apport de compost, Chris cultive des légumes et des fruits pour approvisionner son hôtel. Les eaux usées sont récoltées dans une fosse septique dont le trop plein est filtré par une série de couches de sable avant d'être utilisé comme fertilisant.
Le paysage est à la hauteur de nos espérances. Nous avons enfin retrouvé le "bleu des mers du sud".
Sur un atoll, on pêche à la ligne ou au fusil, on nage avec masque et tuba pour observer les poissons et on barbotte dans le lagon. Bref, on passe son temps dans l'eau qui heureusement a plus de 30 degrés à cette époque de l'année.
Nos hôtes nous proposent chaque jour des activités. Par exemple, nager avec les raies Manta, pas agressives mais impressionnantes lorsqu'elle vous frôlent (ce n'est pas notre photo car notre appareil n'est pas étanche mais elle correspond à ce qu'on a vu !)
Tout comme les requins qu'on croise inopinément durant l'exercice mais qui heureusement nous ignorent... Ils viennent d'ailleurs si près du bord qu'on arrive à les prendre en photo depuis la plage.
On passe aussi pas mal de temps à plonger autour des pâtés de coraux de toutes formes pour observer les poissons multicolores qui viennent s'y nourrir ou s'y cacher. Il y en a tellement qu'on se croirait dans un aquarium géant. Dommage qu'on n'ait pas d'images.
Mercredi, nous sommes allés à l'île aux oiseaux, perdue au milieu du lagon. Fort heureusement, nous disposons d'un bateau puissant car le lagon de Tikehau est très étendu (461 km2, 27x19 km).
L'altitude du récif ne dépasse pas quelques mètres, autant dire qu'à de telles distances, on ne voit pas toujours d'un côté à l'autre du lagon.
L'île est un site de reproduction de plusieurs espèces d'oiseaux de mer dont le Fou à pieds rouges,
le Noddi brun,
ou la Gygis blanche.
Cette dernière espèce à la particularité de ne pas faire de nid mais de pondre un seul œuf sur la fourche d'une branche.
Dès l'éclosion, le poussin reste au même endroit jusqu'à son envol.
Au retour, quel plaisir d'admirer le coucher du soleil sur cette île paradisiaque.
J'y ferais bien un tour, c'est magnifique!
RépondreSupprimerQue de merveilles! Merci Monique et Jean-Pascal pour nous donner tous ces détails intéressants! Après ce beau voyage comment sera la vie à Bevaix? Bises à vous deux - excellente continuation! Marie-Jo
RépondreSupprimerMagnifique ! (Tout : perles noires, les couleurs de l'eau, nager avec les raies manta, gygis blanche, etc.). Et chapeau à vos hôtes pour le respect de l'environnement ! Merci pour le dépaysement. Bonne suite de découvertes.
RépondreSupprimerMarlyse