La colonisation dans ce vaste océan Pacifique, est due à l'habileté marinière de ses occupants de l'âge de la Pierre, ancêtres des Mélanésiens, des Micronésiens et des Polynésiens.
On sait maintenant que ces marins de fortune se sont lancés depuis les côtés de l'Asie sur des embarcations taillées dans des troncs d'arbres, semblables à cette maquette, exposée au musée de la marine d'Auckland.
En voici une autre version "moderne" (toujours à Auckland) utilisée pour des recherches ethnologiques.
Ces navigateurs emportaient avec eux des plantes nourricières et des animaux domestiques. Ils connaissaient bien les vents et les courants et naviguaient grâce au soleil et aux étoiles. Pour chercher les terres, ils utilisaient probablement différentes techniques empiriques : observation des oiseaux vers la terre, dérive de débris végétaux, formes et couleurs des masses nuageuses qui se modifient en passant au-dessus des îles.
Bien des siècles plus tard, lors de sa deuxième traversée du Pacifique, toujours à la conquête de nouvelles terres australes, le capitaine espagnol Alvaro de Mendaña de Neira accoste le premier à Fatu Hiva dans les îles Marquises en 1595. Il est accompagné par son second, un portugais nommé De Queiros. Comme "cadeau" de la part de ces navigateurs, les Marquisiens découvrent ainsi les armes à feu et... la syphilis.
C'est en 1606, lors d'un autre voyage, que le capitaine De Queiros croit arriver sur l’isthme de Taravao (Tahiti) et nomme cette terre Sagittaria. Cependant, il a amarré sur un atoll des Tuamotus, vu la description qu’il en fit.
Il faut donc attendre plus de cent ans avant qu'un nouveau navigateur atteigne l'île de Tahiti au mois de juin 1767. Il s'agit du lieutenant britannique Samuel Wallis. Cependant les Polynésiens ne lui réservent pas un bon accueil et il doit faire face à une forte hostilité. Après avoir étudié les us et coutumes des Polynésiens durant un mois, il embarque et continue sa quête d'iles nouvelles.
Il découvre un archipel qui est baptisé en son honneur "Wallis et Futuna" et qui, à ce jour, fait toujours partie des territoires français d'outre-mer.
En 1768, Le comte Louis-Antoine de Bougainville, officier de marine, navigateur et explorateur débarque à Tahiti après avoir exploré l'immense et dangereux archipel des Tuamotu. Il ne reste qu'une dizaine jours à Tahiti mais il repart avec un jeune Tahitien volontaire à bord. Il se nomme Ahutoru et il fera le trajet jusqu'à Paris où Bougainville le présente au roi Louis XV. Après avoir vécu une année en France, Ahutoru embarque pour son voyage de retour. Malheureusement, il ne reverra jamais son île car il meurt de la petite vérole après une escale à l'île Maurice.
Cette même année, la Royal Society charge l'explorateur et capitaine James Cook d’explorer le sud du Pacifique avec la recherche d'un hypothétique continent austral. Il a également une mission toute spéciale, l'observation du passage de la planète Vénus en date du 2 juin 1769. Il embarque pour les mers du sud à bord de l'Endeavour, embarcation solide et idéale en termes de capacité de stockage ainsi que pour son faible tirant d'eau, qualité indispensable pour s'approcher des nombreux récifs et archipels du Pacifique. Il accoste dans la baie de Matavai sur l'île de Tahiti le 13 avril 1769.
Il fait construire un petit fort entre la plage et la rivière pour se protéger contre toute attaque. Fort heureusement il ne servit à rien car les Tahitiens ne montrèrent aucune hostilité. Il fit bâtir également un observatoire en prévision du passage de Vénus. L'observation avait pour but de recueillir des mesures permettant de déterminer avec davantage de précision la distance séparant Vénus du soleil. Une fois cette donnée connue, il aurait été possible de déduire la distance des autres planètes, sur la base de leur orbite. Malheureusement, la variabilité des trois mesures effectuées par Cook s'avéra trop élevée pour en tirer des conclusions valables.
Bravo Birdy pour ce magnifique journal si richement documenté et si bien rédigé... Je te suis depuis ton départ même si je reste discrète au niveau des commentaires. Je te souhaite ainsi qu'à tes précieux compagnons de voyage, une belle année 2015. Au plaisir de vous voir en vadrouille dans le canton de Vaud! Bises. Marie-Claire
RépondreSupprimerHenry-Bernard vous transmet aussi ses meilleurs vœux.