28 novembre 2023

Te Fenua Enata (Terre des Hommes)

Au moment de quitter ce superbe archipel, Birdy voulait encore apporter quelques précisions utiles, à commencer par son nom. 

A la recherche de nouvelles terres, de richesses ainsi qu'à la croyance en l'existence d'une "Terra Australis Incognita", l'archipel est découvert en 1595 par les explorateurs Álvaro de Mendaña et Pedro Fernandes de Queirós qui aperçoivent tout d'abord l'ìle de Tahuata sans trouver la possibilité d'y accoster. Ils gagneront ensuite Fatu Hiva où 400 personnes, en pirogues, les accueilleront. C'est eux qui donneront à cet archipel, le nom d'Islas Marquesas de Mendoza en hommage à leur protecteur : le marquis García Hurtado de Mendoza, vice-roi du Pérou. Ce nom fut par la suite abrégé et Marquesas, fut traduit en français par Marquises.

Quelques siècles après, le "Paul Gauguin" mouille à Atuona 

Language

La langue marquisienne diffère de la langue tahitienne (50 % d'intercompréhension, lexique similaire entre 45 et 67 %) ou du paumotu (29 %). C'est une proche parente des langues polynésiennes de Polynésie orientale, dont notamment le maori des Îles Cook, le maori de Nouvelle-Zélande, le pascuan ou rapa nui (langue de l'île de Pâques), et plus particulièrement l'hawaïen dont il serait un des principaux ancêtres.

Quelques formules usuelles

Haka

Le Haka est une danse ancestrale marquisienne. Cette danse guerrière était utilisée pour impressionner l'adversaire lors de conflits entre les tribus des diverses vallées.  La culture se transmet de génération en génération. Dès le plus jeune  âge, les enfants dansent le Haka en tenue traditionnelle. Les danseurs se parent de végétaux tressés enduits d'huile de coco pour faire briller et faire ressortir les couleurs. Cela rappelle une tenue de camouflage parfaite pour se fondre dans un décor naturel et pouvoir se cacher sans risque d'être vus.

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Danse guerrière, danse de la puissance, danse festive, danse du cochon, danse de l'oiseau, il existe autant de danses de Haka que de symboliques. Toute occasion est animée par une danse de Haka. Cela fait partie du quotidien car la danse est une forme d'expression.

En excursion sur l'île de Tahuata, notre guide Brian O'Connor a tenu à nous initier au "Haka du cochon". Soyez indulgents !

Le tatouage

Contrairement à la mode qui fait actuellement fureur en Europe et qui ne repose sur aucun fondement culturel, le tatouage est un élément essentiel de l'identité marquisienne.


Débuté au moment de l'adolescence, le processus de tatouage se poursuit tout au long de la vie. Les tatouages marquent l'appartenance clanique, le statut et les faits accomplis.

Le Patutiki est le nom donné au véritable tatouage marquisien. Il est l’accolade des mots « patu » qui veut dire « frapper » et « tiki » qui veut dire « image ou figure ». Originalement, le tatouage était réalisé à l'aide d'un peigne à tatouer en forme de petite hache avec une lame dentelée en os, arrête de poisson ou écaille de tortue sur lequel on frappait avec un maillet en bois.


L'encre était obtenue en mélangeant de la suie de noix de bancoulier avec du mono'i (huile de coco).

Le tatouage marquisien traditionnel avait un aspect collectif. Le fils du chef du clan était tatoué en premier mais au même moment que les autres garçons de sa génération. La patutiki ne se déroulait pas au village mais dans une petite construction en bambou recouverte de feuilles appelée « patiki » montée plus loin. Avant de poser le patutiki, une festivité est organisée avec les aînés de la famille du futur tatoué ainsi que ses amis.




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